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Évolutions taxonomiques de la liste Sénégal

La littérature disponible pour l’identification des oiseaux d’Afrique de l’Ouest a longtemps été très limitée, et ce n’est que depuis 2002 et la parution du guide Birds of Western Africa de Borrow et Demey que ce manque a été en grande partie comblé. Une deuxième édition de ce guide est sortie en 2014, ainsi que des traductions en français de ces ouvrages (Guide des oiseaux de l’Afrique de l’ouest en 2012 suivi de Oiseaux de l’Afrique de l’Ouest en 2015). Deux déclinaisons nationales de ce guide ont été publiées, à savoir Birds of Ghana (2010) et Birds of Senegal and the Gambia (2012) qui est le guide le mieux adapté pour l’ornithologue visitant le Sénégal, bien que limité à une version anglaise.

La taxonomie utilisée dans ce guide a évolué suite à la publication de nombreux travaux scientifiques, et il n’est pas rare que lorsqu’on parcourt un compte-rendu de voyage récent ou qu’on veuille saisir des données sur une base de données participative comme observado, ebird ou autre on tombe sur des espèces aux noms inconnus ou différents de ceux qu’on a l’habitude d’utiliser. La taxonomie, qui est la science s’attachant à nommer les organismes vivants, est comme son sujet d’étude : vivante. Elle évolue au gré des avancées scientifiques et technologiques, et permet de cerner les liens et différences entre espèces. Les noms donnés aux espèces peuvent donc évoluer, au grand dam de nombre de naturalistes. Cet aspect est à considérer, notamment quand on consulte la littérature ancienne. Un exemple de changement de nom d’espèce générant des erreurs d’appellation dans les carnets de terrain et sur les bases de données en ligne est celui du Pic goertan. Dans le livre de Morel et Morel Les oiseaux de Sénégambie (1990), ainsi que dans le vieux Serle & Morel (1993) – pendant longtemps l’unique guide de terrain pour l’Afrique de l’Ouest – le Pic goertan est nommé Pic gris, qui réfère aujourd’hui à une espèce différente, bien plus rare et présente au Sénégal uniquement dans le nord du pays, anciennement nommée Petit Pic gris.

Les concepts de délimitation d’espèces se font et se défont au cours du temps, et à l’heure actuelle les recherches ne permettent pas encore de lever le voile sur les liens taxonomiques au sein de certains groupes, comme c’est le cas chez la Pie-grièche « grise » que l’on observe au Sénégal, tantôt rattachée à la Pie-grièche méridionale et tantôt rattachée à la Pie-grièche grise. Parfois appellée “Pie-grieche grise du désert”, ce groupe comprendrait alors au moins trois taxons présents dans le pays: elegansleucopygos et algeriensis.

Dans cet article nous listons tous les changements de noms effectifs depuis la parution de la deuxième version du guide Birds of Western Africa, et l’article sera mis à jour à chaque évolution taxonomique. La liste d’espèces proposée par l’International Ornithological Committee (IOC) sera prise comme référence principale ; c’est aussi celle que nous avons suivi pour établir la liste des oiseaux du Sénégal. Nous ne tenons pas compte dans cet article des évolutions taxonomiques n’amenant pas à un changement du nom d’espèce, tels que le changement d’orthographe des noms scientifiques ou les changements dans les rangs taxonomiques supérieurs au rang d’espèce (changement de famille).

Il faut savoir que la plupart des noms nouveaux ne sont pas issus de la découverte de nouvelles espèces, mais de la réévaluation du statut taxonomique d’espèces ou de groupes d’espèces grâce à l’utilisation d’outils et de techniques d’analyse génétique récentes. Le résultat de ces études est le plus souvent un split, qui est la reconnaissance de différentes espèces à partir de taxons avant considérées comme appartenant à une seule espèce. Sur la base de différences génétiques, morphologiques, accoustiques et/ou d’aire de répartition on aboutit alors à la description de nouvelles espèces. D’autres ajouts taxonomiques proviennent de l’étude d’espèces cryptiques, comme chez les drongos dernièrement. Des analyses génétiques ont permis de reconnaître un ensemble d’espèces différentes chez des espèces à large répartition montrant des variations morphologiques mineures d’une région à l’autre.

Si tout le monde s’accorde pour dire que le nombre actuel d’espèces reconnues en tant que telles est sous-estimé, certains chercheurs pensent même qu’il y aurait en réalité plus de 18’000 espèces distinctes, soit près du double du nombre actuellement établi. Des travaux récents (Fuchs et al. 2018) ont par exemple révélé que le Drongo brillant, espèce couramment observée dans les savanes ouvertes africaines, comprend un minimum de cinq espèces, et que le Drongo de Ludwig présent dans nos contrées est en fait une espèce bien distincte auparavant passée inaperçue.

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Glossy-backed Drongo / Drongo “brillant” (Dicrurus divaricatus), Ziguinchor, Jan. 2019 (B. Piot)

Les résultats de tels travaux scientifiques ne sont pas toujours reconnus par toutes les instances nationales et internationales en charge de la taxonomie et de la nomenclature, et certaines instances reconnaissent un plus grand nombre d’espèces que d’autres. Afin de se maintenir au courant des avancées récentes en termes de taxonomie, il est possible de consulter le site web de l’IOC qui résume biannuellement les résultats des travaux scientifiques dédiés.

Voici donc la liste des principaux changements taxonomiques à prendre en compte depuis la publication du Birds of Senegal and the Gambia (2012) :

Puffin de Macaronésie (Puffinus baroli) ⇒ splitté en deux espèces présentes au Sénégal : Puffin de Macaronésie – Barolo Shearwater (Puffinus baroli) et Puffin de Boyd – Boyd’s Shearwater (Puffinus boydi). Il n’y a pas si longtemps que cela, ces taxons étaient considérés comme faisant partie du “Petit Puffin” (P. assimilis).

Puffin cendré (Calonectris diomedea) ⇒ splitté en deux espèces présentes dans les eaux côtières du Sénégal : Puffin de Scopoli – Scopoli’s Shearwater (Calonectris diomedea) et Puffin cendré – Scopoli’s Shearwater (Calonectris borealis). Auparavant, même le Puffin du Cap-Vert faisait partie de C. diomedea. Nous avions résumé les principaux critères d’identification de ces trois puffins dans cet article.

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Scopoli’s Shearwater / Puffin de Scopoli, Ngor, Nov. 2017 (B. Piot)

 

Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo ssp lucidus) ⇒ Cormoran à poitrine blanche – White-breasted Cormorant (Phalacrocorax lucidus) ; à noter que le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) est également présent sur la liste Sénégal. Le rattachement de la sous-espèce maroccanus du nord-ouest de l’Afrique à l’une ou l’autre de ces deux espèces reste sujet à discussion.

Milan parasite (Milvus migrans ssp parasitus) ⇒ Milan d’Afrique – Yellow-billed Kite (Milvus aegyptius parasitus), appelé “Milan noir d’Egypte” sur observado.org ; le Milan noir (M. migrans) est présent en tant qu’hivernant. Ce split n’a pas été retenu par le HBW, contrairement à la plupart des autres références.

Autour tachiro (Accipiter tachiro) ⇒ Autour de Toussenel – Red-chested Goshawk (Accipiter toussenelii) ; en Afrique de l’Ouest c’est la ssp. macroscelides qui est présente.

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Red-chested Goshawk / Autour de Toussenel, Dindefelo Feb. 2018 (A. Barbalat)

 

Talève sultane (Porphyrio porphyrio) ⇒ Talève d’Afrique – African Swamphen (Porphyrio madagascariensis)

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African Swamphen / Talève d’Afrique, Technopole, Feb. 2018 (B. Piot)

 

Calao à bec rouge (Tockus erythrorhynchus) ⇒ Calao occidental (ou Calao de Kemp) – Western Red-billed Hornbill (Tockus kempi)

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Western Red-billed Hornbill / Calao occidental, Guereo, March 2016 (B. Piot)

 

Hirondelle rousseline: la sous-espece domicella élevée au rang d’espèce devient l’Hirondelle ouest-africaine – West African Swallow (Cecropis domicella), résidente dans le sud et l’ouest du pays. L’Hirondelle rousseline (C. daurica) est donc également visible au Sénégal en tant qu’hivernant et migrateur venu des régions méditerranéennes.

Traquet de Seebohm – Seebohm’s Wheatear/Black-throated Wheatear (Oenanthe seebohmi) : Traité comme espèce par HBW et d’autres auteurs mais pas (encore) par IOC, pour qui c’est encore une sous-espèce du Traquet motteux ; voir notre récent article traitant de l’identification puis du statut de ce taxon.

Traquet à ventre roux (Thamnolaea cinnamomeiventris) ⇒ Traquet couronné – White-crowned Cliff Chat (Thamnolaea coronata) ; ce traquet inféodé aux milieux rupestres du sud-est du Sénégal hérite d’un nom on ne peut moins adapté à son plumage, sa tête étant uniformément noire.

Hypolaïs obscure – Western Olivaceous [= Isabeline] Warbler (Iduna opaca) élevée au rang d’espèce et séparée de l’Hypolaïs pâle – Eastern Olivaceous Warbler (Iduna pallida) ; si la première est très commune au Sénégal, la ssp. reiseri de l’Hypolaïs pâle est un visiteur bien plus rare et encore assez méconnu.

Eastern Olivaceous Warbler / Hypolaïs pâle, Guereo, mars 2016 (B. Piot)

Fauvettes « passerinettes » splittées en 3 espèces, dont 2 sont sur la liste du Sénégal : Fauvette passerinette – Western Subalpine Warbler (Sylvia inornata) et Fauvette de Moltoni – Moltoni’s Warbler (Sylvia subalpina). Nous avions résumé les connaissances sur l’aire d’hivernage de cette dernière dans un article paru dans la revue Malimbus en 2017.

Cisticole roussâtre (Cisticola galactotes) ⇒ Cisticole du Nil – Winding Cisticola (Cisticola marginatus)

Camaroptère à tête grise (Camaroptera brachyura) ⇒ Camaroptère à dos gris – Grey-backed Camaroptera (Camaroptera brevicaudata)

Gobemouche méditerranéen – Mediterranean Flycatcher (Muscicapa tyrrhenica) splitté du Gobemouche gris (M. striata) et également présent au Sénégal. Les deux taxons sont très délicats à identifier sur le terrain, et ce split n’a pas été adopté par toutes les instances.

Gobemouche de l’Atlas – Atlas Pied Flycatcher (Ficedula speculigera) élevé au rang d’espèce; le Gobemouche noir est bien sur également présent en hiver.

Pie-grieche méridionale ssp elegans et leucopygos – Southern Grey Shrike (Lanius meridionalis) ⇒ Pie-grièche grise – Great Grey Shrike (Lanius excubitor), attention taxonomie très fluctuante et potentiellement amenée à évoluer : il paraît assez logique que les Pie-grièches “grises” d’Afrique du nord et du Sahel soient élevées au rang d’espèce, la Pie-grièche du désert.

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“Great” Grey Shrike / Pie-grieche “grise” ssp. elegans, Gandiolais, Dec. 2017 (B. Piot)

 

Pie-grièche isabelle (Lanius isabellinus) ⇒ splittée en 2 espèces, Pie-grièche du Turkestan – Red-tailed Shrike (Lanius phoenicuroides) et Pie-grièche isabelle – Isabelline Shrike (Lanius isabellinus), celle présente au Sénégal étant vraisemblablement la première.

Drongo brillant (Dicrurus adsimilis) ⇒ Dicrurus divaricatus (Glossy-backed Drongo, nom français pas encore connu; on pourrait logiquement retenir le nom d’origine donc Drongo brillant).

Drongo de Ludwig (Dicrurus ludwigii) ⇒ Drongo occidental – Western Square-tailed Drongo (Dicrurus occidentalis) – voir notre billet au sujet de ce taxon.

Bruant cannelle (Emberiza tahapisi) ⇒ Bruant d’Alexander – Gosling’s Bunting, parfois aussi appellé Grey-throated Bunting (Emberiza goslingi).

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Gosling’s Bunting / Bruant d’Alexander, Gamadji Sare, Jan. 2018 (B. Piot)

 

Plusieurs splits sont attendus dans le futur, notamment la séparation des populations africaines et américaines de la Sterne royale, le changement de statut de la sous-espèce africaine de l’Agrobate roux (Agrobate mineur, qui deviendrait alors Cercotrichas minor), la séparation entre le Tisserin à cou noir et le Tisserin pirate (Ploceus brachypterus), l’Amarante masqué splitté en trois taxons distincts (dans la sous-région, elle devient alors l’Amarante vineux, Lagnosticta vinacea). Et bien d’autres encore !

Sterne royale / Royal Tern ssp. albidorsalis, île aux oiseaux, delta du Saloum, mai 2012 (S. Cavaillès)

 

Affaire à suivre!

 

Simon & Bram

 

Identification of Kordofan Lark and Status in Senegal

Kordofan Lark (Mirafra cordofanica) is a poorly documented African lark species occurring in the Sahel. In West Africa it is known from Mauritania, Mali, Niger and Burkina Faso and its status in Senegal is considered to be that of a vagrant. A recent observation by a Belgian tour group led by Miguel Demeulemeester in March 2018 gives us a good opportunity to have a closer look at this species’ identification and its occurrence in Senegal.

Despite the quite broad range occupied by Kordofan Lark, which covers eight countries, it appears to be a highly localized resident. It is quite remarkable to note that there is not a single picture or video available on the Internet Bird Collection, nor are there any sound recordings on xeno-canto and other online sound libraries! It is probably the only bird species found in Senegal in that case. This is probably because the countries where the species is regular are not top birding destinations nowadays. A thorough internet search only takes you to a set of pictures taken in Niger by Tim Wacher, though it appears that these birds are actually Dunn’s Lark and not Kordofan as initially thought – see further down for a discussion of identification. The pictures taken by Jan Heip are therefore a very good contribution to the online presence of this scarce lark. As it turns out, they may well be the only pictures available online!

Kordofan Lark in Senegal

The first record of the species has been published by Morel & Roux (1962). Since this first observation a few more records have been added, which in most cases are not documented.

  • Collected or observed 4 or 5 times in grassland close to Richard Toll, April to June 1960 (Gérard Morel)
  • One close to Bakel, January 1983 (H. Schifter in Morel & Morel 1990)
  • At least one in the Richard Toll area, during a visit from 30 December 1993 to 5 January 1994 which “produced single records of Golden Nightjar, Little Grey Woodpecker and Kordofan Bushlark […] (per TG).” (Recent Reports, African Bird Club)
  • One record of a single bird NE of Louga (15°41´N, 16°7´W) on 30 July 2004, during North-South transects as part of a study on bird population densities along two precipitation gradients in Senegal and Niger (Petersen et al. 2007)
  • 4 individuals, Ndiaël, 4 December 2004 (Richard Cruse in Recent Reports, African Bird Club Bulletin)
  • 1 individual, southern part of Ndiaël, 14 February 2006 (Richard Cruse in Recent Reports, African Bird Club Bulletin)
  • One individual feeding close to Richard Toll, March 1st 2018 (Miguel Demeulemeester et al.)

There have been a couple of claims in the past years that refer to other lark species, and probably undisclosed genuine observations as well, as most observations of guided tours remain in notebooks. Most Kordofan Lark records from Senegal should be considered with care when they are not documented.

Kordofan Lark in surrounding countries

In Mali the species is reported as uncommon but widely distributed from 15°N to 23°N by B. Lamarche (1980), adding that the species undertakes local movements with evidence of breeding from May to July near Tombouctou. In mid-June 2004, several Kordofan Larks were in song in sand dunes south-west of Gao, where the spiky grass Schoenefeldia gracilis was dominant (Robert Dowsett & Francoise Lemaire; ABC Bulletin). Similarly, L. Fishpool recorded the song in June in NE Burkina Faso, by a bird “perched on a bush 2m above ground, on sandy soil (mainly of reddish tint)”. This recording was included in the legendary set of sound recordings of African birds by Claude Chappuis (2000).

For Mauritania the following information is given by Isenmann et al. (2010). The Kordofan Lark is thought to be a resident breeder in the Sahelian part of the country. Gee (1984) only found this lark 50-60 km north of Rosso where it was rather common and probably breeding (displaying and diversion behaviours). This location is close to the Senegalese border, and all observations of Kordofan Lark in northern Senegal most likely refer to birds breeding in this area, as there is not yet any evidence of breeding in Senegal. In fact, the species is so poorly known that its nest and eggs remain undescribed.

Identification

As written by Nik Borrow & Ron Demey in their reference bird guide, Kordofan Lark is a “small, pale sandy-rufous lark with stout whitish bill and distinctive tricoloured tail pattern (rufous, black and white). When fresh upperpart feathers fringed buff with narrow blackish subterminal crescents”. Its structure is rather similar to Singing Bush-Lark, but the plumage is noticeably different. The picture shows a head and breast pattern that nicely fits the plate in Borrow & Demey, with limited well-defined brownish streaking on the upper breast, sandy-brown head with paler supercilium and nape and a white throat patch extending below the ear coverts. The bird also shows a few fresh scapulars with a neat white fringe and a subterminal dark bar, typical of the species. Its bill also perfectly corresponds with the description given in the Handbook of the Birds of the World, describing the bill as “pale whitish horn, slightly darker tip and dorsal side of upper mandible“. The juvenile is said to have “broader pale feather fringes on back and wing-coverts, heavier dark spotting on breast“.

To sum up, the main characters to look at are the bicoloured bill, brown-rufous upperparts, pattern of fresh upperparts feathers, upperbreast streaking, pale supercilium and the tricoloured tail. These characters are a unique combination amongst larks from the desert.

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Kordofan Lark / Alouette du Kordofan (Jan Heip)

Kordofan Lark / Alouette du Kordofan (Jan Heip) – with a tick hooked to the rear crown

 

The group of birds photographed by Tim Wacher show a very pale plumage without breast streaking or contrasting upperparts, an entirely pale bill except for the tip, and no rufous tones in the plumage. At first sight the tail pattern (and length) fits Kordofan, but it lacks the rufous central tail feathers that should be obvious here, and which are clearly visible on the Richard Toll bird. The central tail feathers in the birds below appear more sandy brown than rufous/rusty. These birds also don’t show any white-tipped mantle feathers. As already suspected by Tim, the features shown by these birds thus correspond much more with Dunn’s rather than Kordofan Lark – including the tail pattern, which is quite similar to what can be seen here for example. It’s important to point out (thank you Tim!) that the tail of Dunn’s Lark can apparently also show a considerable variation in length, and that the white margins visible in the photos from Niger are not always evident (or present?).

We’re including the pictures here for comparison purposes, and also because Dunn’s Lark is likely to be found at some point in northern Senegal, given its nomadic habits and that it occurs not far over the border with Mauritania.

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Dunn’s Larks / Alouette de Dunn, Niger (Tim Wacher)

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Dunn’s Lark / Alouette de Dunn, Niger (Tim Wacher)

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Dunn’s Lark / Alouette de Dunn, Niger (Tim Wacher)

 

Beware also of the possible confusion with rusty females of Black-crowned Sparrow Lark, which can look superficially similar, but show a different tail pattern and proportions. The shorter tail and legs combined with a proportionally large head give a plump silhouette to the bird. Sparrow-larks are also smaller and more compact, and their upper breast is not streaked.

Black-crowned Sparrow Lark / Moinelette à front blanc f., Khelkom, Senegal (Jean-François Blanc)

 

The only other Mirafra species occuring in Senegal is the Singing Bush Lark Mirafra cantillans. This species is fairly common in dry savanna and grassland, and shares some characteristics with Kordofan Lark. The bill can be similarly coloured, the tail can appear tricoloured as well (though less obviously so, and less neatly separated, than in Kordofan – check out variations below) and upper breast is also streaked. In adult plumage the upperparts of Singing Bush Lark is scaly, identification is then straightforward. But in fresh plumage Kordofan Lark shows a scaly plumage as well, thus separating both species can become tricky.

Then what to look at? Global coloration of upperparts seems to be the clue, ground colour being cold sandy-brown for Singing Bush Lark and cinnamon-rufous for Kordofan Lark. Pay also attention to the fresh upperparts feather pattern, Kordofan Lark showing a clear dark subterminal band absent in Singing Bush Lark (this dark line remains on the photographed Kordofan Lark, which shows a fairly worn plumage; this detail is probably only visible at close range). Singing Bush Lark, at least in fresh plumage, typically has a more contrasted head pattern and appears more mottled overall, especially on the mantle and shoulders, with stronger breast streaking than Kordofan.

Singing Bush Lark / Alouette chanteuse, Lac Rose, Senegal (Bram Piot)

Singing Bush Lark / Alouette chanteuse, Richard-Toll, Senegal (Simon Cavaillès)

 

Obviously, much is still to be learnt about the various Sahelian larks, be it in terms of identification, status & distribution, or ecology!

 

A few references

Fishpool L., Oueda G. & Compaoré P. (2000). Kordofan Bush Lark Mirafra cordofanica and Desert Lark Ammomanes deserti, additions to the avifauna of Burkina Faso. Malimbus 22: 49-54.

Gee, J.P. (1984). The birds of Mauritania. Malimbus 6: 31-66.

Isenmann P., Benmergui M., Browne P., Ba A.D., Diagana C.H., Diawara Y. & El Abidine ould Sidaty Z. (2010). Birds of Mauritania – Oiseaux de Mauritanie. Société d’Etudes Ornithologiques de France, Paris, 408 p.

Lamarche B. (1980). Liste commentée des oiseaux du Mali. 2eme partie: Passereaux. Malimbus 3: 73-102.

Morel G., Roux, F. (1962). Données nouvelles sur l’avifaune du Sénégal. L’Oiseau et la Revue Française d’Ornithologie 32: 28-56.

Petersen B.S., Christensen K.D., Jensen F.P. (2007). Bird population densities along two precipitation gradients in Senegal and Niger. Malimbus 29: 101-121.

 

With thanks to Jean-Francois Blanc, Miguel Demeulemeester, Jan Heip, Tim Wacher.

 

Simon & Bram

Delta du Saloum de fin de saison des pluies

Les mois d’octobre et de novembre ont été l’occasion d’explorer la partie continentale du delta du Saloum, de Kaolack jusqu’à la partie Sud de Toubacouta, au cours de différentes excursions.

A Ndiaffate et Kousmar, la fin de la saison des pluies a été propice à l’observation de quelques migrateurs intra-africains. Les migrateurs communs que sont le guêpier à gorge blanche, le coucou didric ou l’ibis hagedash étaient au rendez-vous, mais la guest star attendue sur Kousmar était comme toujours le discret hibou du Cap. Un seul individu a été observé cette année, le 24 octobre. La saison des pluies moins fournie que l’année précédente n’a pas permis de maintenir en eau les mares temporaires qui concentraient ces oiseaux. Fin juillet 2010, c’était au moins 12 individus qui fréquentaient le site, laissant présager la présence d’un dortoir plus fourni plus tard durant la saison des pluies.

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Hibou du Cap – Marsh Owl

De nombreux migrateurs paléarctiques sont arrivés par vagues et ont animé les bois d’Acacias seyal : fauvettes passerinettes, des jardins et grisettes, pouillots fitis, véloce et de Bonelli, torcol fourmilier, pie-grièche à tête rousse

Un faucon de Barbarie est toujours présent sur les tannes de Kousmar, en plumage adulte. La phénologie de ses apparitions sera surveillée de près pour voir si, comme pressenti, il disparaîtra de janvier à mai pour aller rejoindre ses quartiers de reproduction dans le Maghreb. Il terrorise à son habitude les groupes de tisserins tentant de traverser les tannes entre Kousmar et Ndiaffate.

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Faucon de Barbarie – Barbary Flacon

 

Pour continuer une sélection de photos d’espèces de Ndiaffate et ses environs :

L’Outarde du Sénégal, qui malgré le fait qu’elle soit régulièrement entendue est rarement observée. L’espèce est bien présente sur Kousmar, où elle se laisse observer en fin de soirée marchant à la lisière des zones herbeuses.

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Outarde du Sénégal – White-bellied Bustard

Le Cratérope brun, espèce moins commune dans les environs de Ndiaffate que dans la partie sud du delta.

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Cratérope brun – Brown Babbler

Les Elanions naucler ont rejoint le dortoir de Kousmar en masse courant novembre. Fin octobre plusieurs centaines d’oiseaux étaient déjà présents, majoritairement des immatures reconnaissables à leurs poignets blancs, les filets de la queue plus courts que ceux des adultes et l’iris orange et non rouge vif.

De beaux mouvements de laro-limicoles et de cormorans s’observent quotidiennement sur le Saloum. Quelques sternes caspiennes baguées ont été observées récemment, baguées dans les îles du Saloum, mais également en Finlande.

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Sterne caspienne – Caspian Tern

Plus spectaculaire, un groupe de plus de 4.000 Cormorans à poitrine blanche a été vu deux jours de suite à proximité de Kousmar. Les oiseaux arrivaient en vols continus de l’ouest avant de se poser pour chercher à se nourrir sur le fleuve.

Une virée aux alentours de Toubacouta a permis de prospecter différents sites, notamment l’étang situé en bord de route au sud de Sokhone, et la forêt de Sangako située à l’est de Toubacouta. Parmi la grande diversité d’oiseaux observés on retiendra différentes espèces nouvelles pour moi dans la zone ou rarement observées, plutôt connues du Sénégal Oriental et de son vaste couvert forestier. Ce sont les tchitrecs d’Afrique, échenilleurs à épaulettes rouges, aigle huppard, busautour des sauterelles et rollier à ventre bleu.

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Rollier à ventre bleu – Blue-bellied Roller

Chez les espèces plus communes on notera les loriots dorés, bagadais casqués, brubru africain, souimanga à ventre jaune, tourtelette améthystine ou encore les quelques espèces photographiées ci-dessous.

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Aigle de Wahlberg – Wahlberg’s Eagle

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Gobemouche drongo – Northern Black Flycatcher

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Martin-pêcheur huppé – Malachite Kingfisher

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Martin-pêcheur géant – Giant Kingfisher

Pour terminer une observation intéressante d’un crocodile du Nil sur l’étang bordant la route au sud de Sokhone.

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Crocodile du Nil – Nile Crocodile

Début de saison sèche dans le Saloum

Ces derniers jours, les zones humides au sud de Kaolack concentrent de plus en plus d’oiseaux. Avec la chaleur qui s’est installée les marigots temporaires s’assèchent et piègent les poissons. Pélicans, spatules, cormorans et limicoles écument les zones humides en profitant de l’abondance de nourriture.

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Sur le bolong jouxtant le village de Touba Sanokho, au sud de Kaolack, ce ne sont pas moins de 360 pélicans blancs, 270 spatules blanches et une cinquantaine de cigognes noires qui s’affairent quotidiennement à faible distance du bord. Parmi les espèces moins régulières dans le Saloum, un groupe de 10 tantales ibis fait partie du cortège, ainsi que quelques spatules africaines.

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Tantales ibis – Yellow-billed Storks

Les cigognes noires, hivernantes régulières le long de la partie orientale du Saloum, varient en abondance d’une année à l’autre. Le plus gros comptage effectué cette année au dortoir de Touba Sanokho a atteint 72 individus. Les cigognes dorment soit sur la digue des salines, soit perchées sur un baobab en compagnies de pélicans gris et tantales ibis.

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Cigognes noires et Tantales ibis au petit matin – early morning Black Storks and Yellow-billed Storks

Plusieurs centaines de limicoles utilisent également le site. Ce sont majoritairement des chevaliers aboyeurs, combattants variés et échasses blanches. Quelques chevaliers arlequins, sylvains et stagnatiles sont présents avec les barges à queue noire, glaréoles à collier, petits gravelots, bécasseaux minutes et cocorlis, bécassine des marais. Irrégulièrement un groupe de flamants roses se mêle à ce cortège.

Le 4 décembre, une cigogne épiscopale était présente et s’est laissé observer de près. C’est ma première observation de l’espèce dans le Saloum, qui est plutôt présente dans l’est du pays.

Le même jour une aigrette présentant un plumage intermédiaire entre aigrettes garzettes et aigrettes des récifs a fait une brève apparition.

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Hybride Aigrette garzette x Aigrette des récifs

De nombreux oiseaux bagués ont été contrôlés au cours des différentes visites. Ce sont majoritairement des spatules blanches, avec des oiseaux espagnols principalement, mais aussi hollandais, et un individu danois. Parmi les quelques retours reçus, un des individus a été bagué en Espagne en 1998 ! Plusieurs bagues de cigognes noires ont également été lues, ainsi que des flamants roses et une barge à queue noire. Affaire à suivre.

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Cigognes noires baguées – ringed Black Storks

Une photo de groupe pour terminer, saurez-vous trouver les 9 espèces présentes ?

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Dindefelo

La fin de l’année a été l’occasion de visiter un site qui m’attirait depuis longtemps, Dindefelo. Situé au sud-est du pays, à la frontière avec la Guinée-Conakry, ce village principalement connu pour sa cascade est aussi un site ornithologique de toute première importance au Sénégal. Dans le pays plusieurs espèces ont leur répartition limitée à ce site, du fait des habitats uniques que l’on y rencontre.

falaises de Dindefelo

falaises de Dindefelo

Le plateau rocheux surplombant Dindefelo est la partie la plus occidentale du massif du Fouta-Djalon. La richesse naturaliste du site est liée à la diversité d’habitats rencontrés. Parmi les habitats les moins représentés au Sénégal on notera la forêt galerie et les falaises rocheuses.

La réserve de Dindefelo a fait l’objet d’une étude et d’une publication en 2011, Birds of Dindéfello Nature Reserve, south-east Senegal par Fernández-García et al. 220 espèces ont été inventoriées sur la réserve, auxquelles quelques nouvelles sont à rajouter depuis.

Les environs du village de Dindefelo offrent une bonne entrée en matière. La forêt de savane qui entoure le village permet déjà d’observer une bonne diversité d’espèces. Les arbres fleuris, notamment Bombax costatum, sont très attractifs. Six espèces de souimangas y ont été observées : souimanga à longue queue, souimanga à poitrine rouge, souimanga pygmée, souimanga à tête verte, souimanga violet et souimanga à ventre jaune.

Souimanga à tête verte

Souimanga à tête verte – Green-headed Sunbird

Durant les premières heures de la journée ce sont les rondes d’oiseaux qui permettent les meilleures observations. Au milieu des nombreux astrilds queue-de-vinaigre et érémomèles à dos vert s’observent en petits nombres les gladiateurs de Blanchot, hyliotes à ventre jaune, bulbul à gorge claire et autres. Les touracos violets et coucous de Klaas sont régulièrement observés également.

Coucou de Klaas

Coucou de Klaas – Klaas’s Cuckoo

A proximité du village se trouvent deux zones ouvertes avec une végétation herbacée haute où mélocichles à moustaches et cisticoles chanteuses sont présents. Les colombar à front nu et colombar waalia se font entendre dans les arbres environnants.

Cisticole chanteuse

Cisticole chanteuse – Singing Cisticola

La forêt galerie qui mène à la fameuse cascade offre une ambiance unique pour l’observation naturaliste. Une atmosphère sonore agitée est créée par les villageoises venant battre le linge tout au long du ruisseau.

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Globalement assez calme, la forêt peut par moments s’agiter et regorger d’oiseaux. Passés les omniprésents bulbuls des jardins, certaines espèces communes s’observent ou s’entendent très régulièrement : pririt à collier, apalis à gorge jaune (au moins 6 mâles chanteurs), tchitrec d’Afrique et tchitrec bleu.

Apalis à gorge jaune, espèce très présente, à la queue nettement plus courte que les illustrations des guides laissent paraître

Apalis à gorge jaune – Yellow-breasted Apalis, espèce très présente, à la queue nettement plus courte que les illustrations des guides laissent paraître (queue en repousse ?)

Parmi les espèces communes on trouve les pic cardinal, échenilleur à épaulettes rouges, barbican à croupion jaune, gladiateur soufré, gobemouche mésange, zostérops jaune… Plus rares sont les touracos verts, la tourterelle de l’Adamaoua, l’autour tachiro, le souimanga olivâtre. Nous n’avons pas eu la chance d’observer le trogon narina et les chimpanzés, deux espèces vedettes de Dindefelo plus ou moins discrètes selon les saisons.

Barbion à croupion jaune

Barbion à croupion jaune – Yellow-rumped Tinkerbird

Aux heures chaudes de la journée les rapaces occupent le ciel et s’observent assez facilement depuis le village. Busautour des sauterelles, vautours africain et de Rüppell, aigle martialbuse d’Afrique, bateleur des savanes, circaète de Beaudouin, circaète cendréfaucon lanier, crécerelle renard

Buse d'Afrique

Buse d’Afrique – Red-necked Buzzard

Crécerelle renard - Fox Kestrel

Crécerelle renard – Fox Kestrel

Le plateau rocheux dominant Dindefelo nécessite également plusieurs jours de prospection. Sous le village de Dande, une portion de forêt galerie en bon état de conservation rejoint la cascade. Si la diversité d’oiseaux est moins importante que dans la forêt galerie de Dindefelo la richesse en odonates et lépidoptères semble importante, et les nids de chimpanzés ponctuent la canopée.

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Le plateau présente une mosaïque d’habitats forestiers plus ou moins denses alternant avec des zones ouvertes buissonnantes ou prairiales.

paysage de prairie sur le plateau, site de nidification du traquet de Heuglin

paysage de prairie sur le plateau, site de nidification du traquet de Heuglin

Les zones brûlées, comme le terrain de football, sont très appréciées par les cochevis modestes, étonnamment peu farouches, et les petits moineaux.

Cochevis modeste - Sun Lark

Cochevis modeste – Sun Lark

Les rares zones cultivées du plateau se sont révélées très intéressantes. Outre les crécerelles renards y chassant, des espèces plus inattendues y ont été observées, comme un couple de combassous de Wilson. L’espèce est reconnaissable aux rémiges primaires brun délavé et aux pattes claires du mâle. Le chant reste le critère le plus fiable pour la distinguer des autres combassous.

Dande plateau

Crécerelle renard - Fox Kestrel

Crécerelle renard – Fox Kestrel

Combassou de Wilson

Combassou de Wilson – Wilson’s Indigobird

Dans un chemin proche une alouette levée a plusieurs reprises n’a pu être observée qu’après avoir longtemps insisté. Agréable surprise de constater qu’il s’agissait d’une alouette bourdonnante, espèce assez rarement observée dans le pays, notée une seule fois à Dindefelo par Fernández-García et al.

Alouette bourdonnante

Alouette bourdonnante – Flappet Lark

Dans les zones boisées du plateau les observations les plus intéressantes ont été un couple de tourterelles de l’Adamaoua, un bruant cannelle et un tisserin écarlate, ce dernier observé dans une ronde d’oiseaux.

Les zones ouvertes buissonnantes sont très fréquentées par le tarier des prés. Le torcol fourmilier, autre hivernant paléarctique, se rencontre régulièrement dans les fourrés et bosquets, tout comme le mahali à calotte marron.

Un chacal a flancs rayés a été furtivement observé. Noter la taille courte de ses oreilles le différenciant du chacal doré. Cet individu présente un pelage gris clair inhabituel pour l’espèce.

Chacal à flancs rayés et Tarier des prés - Side-striped Jackal with Whinchat

Chacal à flancs rayés et Tarier des prés – Side-striped Jackal with Whinchat

Une des plus belles observations du séjour fut celle d’un groupe de cinq hirondelles à ailes tachetées chassant autour de nous avec des martinets des palmes.

Hirondelle à ailes tachetées - Pied-winged Swallow

Hirondelle à ailes tachetées – Pied-winged Swallow

Les falaises surplombant Dindefelo sont le site pour observer les rares hirondelles isabellines et traquet à ventre roux. Quelques zones ouvertes en haut de falaise sont accessibles à travers un bois où les poulettes de roche et babouins de Guinée font la loi. Depuis un de ces promontoires nous avons eu la chance d’observer à plusieurs reprises un couple d’amarantes du Kulikoro dans un groupe d’astrilds queue-de-vinaigre. Il existe une poignée de données au Sénégal de cet endémique ouest-africain (plus de détails ici).

Amarante du Kulikoro - Mali Firefinch

Amarante du Kulikoro – Mali Firefinch

Babouins

Babouins de Guinée – Guinea Baboons

Une des espèces aux observations les plus appréciables est le traquet familier. Nous l’avons régulièrement vu, notamment dans la forêt pentue accédant au plateau. Très peu farouche, cette espèce est un régal à observer par ses attitudes.

Traquet familier - Familiar Chat

Traquet familier – Familiar Chat

Traquet familier - Familiar Chat

Traquet familier – Familiar Chat

Dindefelo est définitivement un site à visiter et revisiter au gré des saisons. Des découvertes naturalistes intéressantes peuvent probablement encore y avoir lieu, ornithologiques ou autres.

(S. Cavailles)

Precis octavia

Simon

Shorebirds hotspot : Keur Waly Ndiaye wetland

Amongst my favourites birding spots around Ndiaffate is what I use to call ‘Keur Waly Ndiaye wetland’. This oxbow lake on the edge of the Saloum River extends on 6.5 km length from Keur Waly Ndiaye to Bandoulou. It fills with water during the rainy season and remains interesting for birds all year round.

map

Keur Waly Ndiaye wetland map (image GoogleEarth); green circles indicate most interesting watchpoints

typical landscape of Keur Waly Ndiaye wetland with Spoonbills in the background. picture Frédéric Vaidie

KWD4

This site is very attractive for shorebirds. Despite average overall numbers diversity is remarkably high and steady. It is possible to get very decent views of most of wintering waders species from Europe at each visit: Common Greenshank, Common Redshank, Marsh Sandpiper, Common Sandpiper, Wood Sandpiper, Green Sandpiper, Little Stint, Black-winged Stilt, Ruff, Common Ringed Plover, Little Ringed Plover, Kittlitz’s Plover in addition to resident Senegal Thick-knee, Collared Pratincole, Black-headed Lapwing and Spur-winged Lapwing. More irregularly Spotted Redshank, Curlew Sandpiper, Common Snipe, Black-tailed Godwit, Avocet, African Wattled Lapwing and Painted Snipe are encountered.

Thi site is good to get very instructive species comparisons:

Chevalier stagnatile et aboyeur

Marsh Sandpiper (left) with Common Greenshank

It’s not rare to have nice surprises like this Temminck’s Stint watched in January 2014.

Bécasseau de Temminck

Temminck’s Stint

Last January an adult Lesser Yellowlegs was present from January 3rd to 12th (at least). 4th record for Senegal, my second in Kaolack’s region after this bird at Kaolack saltpans in March 2013. Any chance it could be the same individual?

Chevalier à pattes jaunes

adult Lesser Yellowlegs

Chevalier à pattes jaunes avec Chevalier stagnatile

Lesser Yellowlegs with Marsh Sandpiper

Another very interesting observation of January is a group of 2 Jack Snipes hiding with a Common Snipe in mudflats. This very elusive species had never been recorded in the Saloum before and is rarely seen in Senegal.

Bécassine sourde

Jack Snipe, a rare visitor to Senegal

Keur Waly Ndiaye wetland is of course also interesting for other birds, passerines and non-passerines. Typical birds of open savannah are present. Most of herons and egrets species can be seen, and African Darter as well.

Anhinga d'Afrique

African Darter, a regular visitor to the wetland in low numbers

Bihoreau gris

Black-crowned Night Heron, always hiding in tamarisk

Tamarisk bushes and thorntrees deserve a look for passerines. Western Bonelli’s Warbler, Subalpine Warbler, Woodchat Shrike, African Quailfinch and others can be seen along with rarer Bluethroat, Wryneck or Western Orphean Warbler.

Western Bonneli's Warbler

Western Bonelli’s Warbler, a rather common european visitor

It is a good place for raptors as well. Close roosting Lesser Kestrels, African Swallow-tailed Kites and Montagu’s Harriers are common, Short-toed Eagle, Brown Snake Eagle and Barbary Falcon can be seen.

All in all, Keur Waly Ndiaye wetland is a perfect roadside stop, providing very pleasant bird walk in the morning en route to the Saloum Delta or before an evening visit to Kousmar raptors roost.

ambiance KWNd

classic bird landscape at Keur Waly Ndiaye: terns, gulls, shorebirds, herons, egrets and storks

ambiance KWNd

Mixed flocks of Spoonbills is a regular sight (two ringed birds from France with an italian bird), here with Common Greenshanks and Pink-backed Pelicans

If you visit this place please transmit your observations (simon dot cavailles at gmail dot com).

Simon