Langue de Barbarie & Gandiol, 10-12/9
Le long weekend de la Tabaski, nous l’avons passé au Zebrabar, l’occasion de découvrir le parc national de la Langue de Barbarie et “l’arrière-pays” du Gandiolais en saison d’hivernage.
Pas trop le temps d’un long récit, même si comme toujours il y avait plein de choses à voir; la liste complète se trouve en bas de l’article. 124 espèces en tout! Je vous présente donc rapidement quelques photos, à commencer par ces magnifiques Guêpiers de Perse, espèce particulièrement commune en ce moment. Plusieurs familles sont vues, dont celle-ci avec 2-3 jeunes encore nourris par les parents, que Theo et moi avons pu observer pendant de longues minutes. Les adultes apportaient surtout sinon exclusivement des libellules, pour la plupart de taille moyenne genre Sympetrum.
Et les jeunes:
Dans la zone se trouvait également l’une des trois Pie-grièches à tête rousse observées pendant le weekend, une jeune de l’année au plumage bien terne comparée aux adultes:
A la station de lagunage de Saint-Louis, cet adulte d’Epervier shikra est resté posé dans un arbre sec alors que je passais à côté: ce n’est que plus tard en passant en revue les photos que j’ai constaté qu’il tenait dans ses serres une queue de reptile, apparemment un serpent voire un scinque.
Au même endroit, comme toujours les Prinias aquatiques se faisaient entendre et pour une fois aussi bien voir et photographier. Espèce assez peu documentée, ces quelques photos d’un même individu chanteur montrent bien la couleur froide et globalement très grise du plumage comparée au Prinia modeste, aussi les lores noires, mais pour le reste c’est difficile! Heureusement que le chant des deux espèces est assez différent. Le plumage étant tellement proche, l’identification des oiseaux silencieux est généralement impossible, d’autant plus que le Prinia modeste a un plumage assez variable, et certains individus sont très gris notamment en période de reproduction. Bien que l’aquatique ait une nette preference pour les roselières, les deux espèces peuvent se côtoyer dans la même zone comme c’est justement le cas de la station de lagunage: Prinia aquatique dans la roselière et aux abords immédiats des plans d’eau, le cousin modeste dans les zones plus sèches et dans les haies bordant les champs.
Dans l’arrière-pays, je tombe sur ce groupe de Barges à queue noire en train de se nourrir frénétiquement dans une mosaïque de mares temporaires, entre tamaris et acacias. Deux oiseaux avec des bagues couleurs se tiennent parmi elles, alors qu’une troisième barge baguée, elle aussi aux Pays-Bas, est vue le lendemain dans une autre (?) troupe d’une bonne centaine d’oiseaux.
La Barge rousse, bien moins fréquente, est présente dans les lagunes saumâtres du parc même. En tout, pas moins de 24 espèces de limicoles sont observés pendant notre séjour, auxquelles ont peut encore ajouter le Vanneau à tête noire vu à plusieurs reprises pendant le trajet.
Retour dans la brousse, où ce Coucou-geai a bien voulu poser (au loin!) à côté d’un Rollier d’Abyssinie. Un autre individu sera vu le 12/9 peu après le départ pour Dakar, près de Gandiol.
Non loin de là, j’ai le plaisir de découvrir un chant unique que je ne connaissais pas encore, et il m’a fallu un moment pour repérer la source: une Outarde de Savile posée a l’ombre d’un acacia avant de disparaître en douce dans la brousse. Sans aucun doute l’un des points forts du weekend! Cette petite outarde sahélienne serait encore bien répandue dans la moitie nord du pays, bien qu’on la trouve aussi ça et là sur la Petite Côte et dans le Saloum. J’avais eu l’occasion de la voir aux Trois-Marigots en mai 2014, mais plus rien depuis. Ici, au moins trois mâles se répondaient par leur chant résonnant et surtout étonnant pour une espèce autrement très discrète, que je vous laisse découvrir comme d’habitude sur xeno-canto. Même le rendu visuel du chant est joli!
Une heure plus tard dans le même coin c’est un TUII-ti qui se fait entendre: le cri de contact (ou est-ce une variation du chant?) de l’Outarde de Savile. C’est alors que je me suis souvenu d’un cri enregistré il y a quelques mois dans la lagune de la Somone et que j’avais par erreur attribué au Courvite de Temminck qui passait en vol au même moment… correction faite! Au moins une autre outarde est entendue le lendemain matin au sud du village de Mouït.
Toujours dans cette zone, un autre cri particulier attire mon attention: au moins une Fauvette de Moltoni! Details à suivre, mais il s’agirait d’une rare mention sénégalaise bien que ce taxon récemment élevé au rang d’espèce hiverne probablement de maniere régulière dans le Sahel occidental.
Les rolliers locaux sont actuellement en pleine mue, notamment des couvertures alaires, des scapulaires et des rectrices externes. L’absence de ces dernières leur confère d’ailleurs une allure de Rollier d’Europe assez déroutante, mais notez les secondaires bleues et non noires et la face plus blanche au moins chez les adultes. De plus, selon la position de l’oiseau et selon l’état d’avancement de la mue, on voit parfois les nouvelles rectrices partiellement cachées sous le reste de la queue, comme c’est le cas sur l’oiseau de la photo du Coucou-geai.
Sinon pour le reste, je vous laisse juger à partir de la liste complète disponible ici en format PDF.
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The defunct, twin volcanoes of Mamelles, in Dakar’s Ouakam arrondissement, with Cape Verde Shearwaters and Bottle-nosed Dolphins. The rocky coast of Dakar, forming the Cap Vert Important Bird Area, is an outstanding site for seabirds (photo: P. Robinson). Technopole and its numerous waders, herons, gulls, terns and other waterbirds (including Greater Flamingos when conditions are right) is one of the best sites for birds in the greater Dakar region, So is Iles de la Madeleine, and further afield the Saloum Delta at Palmarin (photos: B. Piot)
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