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Petite revue de la bibliographie ornithologique sénégalaise, 2016-2019 (Première partie)

Divers articles consacrés à l’avifaune sénégalaise ont été publiés ces dernières années, nous incitant à faire une petite synthèse de ces publications. Le Sénégal est depuis une cinquantaine d’années une terre fertile pour les études ornithologiques, et ces dernières années cela n’a pas changé. Peut-être bien au contraire, même s’il n’y a plus de vrais ornithologues tels que les Morel ou Baillon résidant au pays – peut-être qu’un jour on se risquera à une note sur les nombreux chercheurs et autres personnages ayant marqué l’histoire ornithologique du pays. Peut-être.

Pour le moment, on se limitera aux 3-4 dernières années (2016-2019), en commençant par les publications ayant trait à l’écologie des espèces, suivi par quelques traités taxonomiques pertinents. La deuxième partie couvrira principalement les articles traitant du statut, de la phénologie et de la répartition d’espèces. J’en oublie certainement, donc tout complément que vous pourrez apporter sera grandement apprécié! Une partie des articles qui suivent sont déjà accessibles en ligne, p.ex. sur le site ResearchGate. Quelques-uns se trouvent sur notre page Ressources. Si nécessaire, je peux aussi fournir la plupart sur demande.

Seul bémol, l’absence quasi totale d’auteurs sénégalais dans les publications qui suivent… espérons que la relève ornitho locale – elle existe bel et bien, timidement – pourra changer cet état des lieux dans un futur proche. Ce triste constat a même été démontré, chiffres à l’appui, dans un article récent paru dans la revue Ostrich: Cresswell W. 2018. The continuing lack of ornithological research capacity in almost all of West Africa. Ostrich 89: 123–129. [Le manque continu de capacité de recherche ornithologique dans presque toute l’Afrique de l’Ouest]

Ecologie

  • Comment les Busards cendrés font face au Paradoxe de Moreau pendant l’hiver sahélien: Schlaich et al. 2016. How individual Montagu’s Harriers cope with Moreau’s Paradox during the Sahelian winter. Journal of Animal Ecology (doi: 10.1111/1365-2656.12583).

Cette étude sur le Busard cendré, menée par une équipe franco-hollandaise, illustre de manière concrète comment un hivernant paléarctique répond au paradoxe de Moreau. Ce terme fait référence au phénomène des conditions écologiques se dégradant au fur et à mesure que la saison d’hivernage avance dans le Sahel alors que les migrateurs doivent se préparer pour leur migration prénuptiale bien que les conditions soient alors plus sévères. En suivant 36 busards hivernant au Sénégal, l’équipe a étudié leur utilisation de l’habitat et leur comportement tout en collectant des données sur l’abondance des criquets, leur principale source d’alimentation sur les quartiers d’hiver. Ils ont trouvé que la fin de la période d’hivernage pourrait constituer un goulot d’étranglement au cours du cycle annuel, avec des effets de report possibles sur la saison de reproduction. Les changements climatiques en cours avec moins de précipitations dans le Sahel, associés à une pression humaine accrue sur les habitats naturels et agricoles, entraînant dégradation et désertification, rendront probablement cette période plus exigeante, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les populations d’oiseaux hivernant dans le Sahel.

Le Busard cendré est l’une des rares espèces à être bien étudiée au Sénégal, notamment par des chercheurs de l’Université de Groningen (dont Almut Schlaich et Ben Koks) et du CNRS en France (V. Bretagnolle et cie.). La Barge à queue noire et dans une moindre mesure peut-être le Balbuzard pêcheur, deux autres espèces prioritaires pour la conservation en Europe de l’Ouest, sont également relativement bien suivies dans leurs quartiers d’hiver au Sénégal et régions limitrophes.

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Montagu’s Harrier / Busard cendré, forme sombre, Simal, Dec. 2015 (BP)

 

  • Sélection de l’habitat, “home range” et taille de population de la Marouette de Baillon dans le delta du Sénégal: Seifert, Tegetmeyer & Schmitz-Ornés 2017. Habitat selection, home range and population size of Baillon’s Crake Zapornia pusilla in the Senegal Delta, north-west Senegal. Bird Conservation International (doi:10.1017/S0959270917000077).

Les trois chercheuses (équipe 100% féminine, fait assez rare pour le signaler !) se sont penchées sur une espèce très peu connue et difficile à étudier, en utilisant une approche multi-échelle pour évaluer les exigences en matière d’habitat de la Marouette de Baillon dans le delta du fleuve. Elles ont suivi par télémétrie 17 individus dans le PN des Oiseaux du Djoudj, puis ont modélisé à partir d’images satellitaires et des données de capture la probabilité de présence ainsi que la densité de la population. La taille du domaine vital de l’espèce mesure en moyenne 1,77 ± 0,86 ha, avec des différences significatives entre habitats. La Marouette de Baillon préfère au sein de ses habitats les structures de bord, comme les pistes battues, les bords des plans d’eau ouverts, ainsi que les limites d’une végétation spécifique. Basé sur les modèles de régression, 9’516 ha d’habitat favorable ont été identifiés dans la zone Djoudj, avec une taille de population potentielle de 10’714 ind. (3’146-17’408). Les zones humides du delta du fleuve ont donc une importance exceptionnelle pour les populations africaines et peut-être aussi européennes.

La même étude a également permis la publication, en 2015, d’un article sur le régime alimentaire de ce rallidé : Seiffert, Koschkar & Schmitz-Ornés 2015. Diet of Baillon‘s Crakes Zapornia pusilla: assessing differences in prey availability and consumption during the breeding season in the Senegal River Delta, West Africa. Acta Ornithologica 50: 69–84. [Régime alimentaire de la Marouette de Baillon : évaluation des différences en matière de disponibilité des proies et de consommation pendant la saison de reproduction dans le delta du fleuve Sénégal].

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Baillon’s Crake / Marouette de Baillon f., Saint-Louis, Dec. 2017 (BP)

 

  • Ecologie de l’alimentation de phaétons se reproduisant dans deux environnements marins contrastés de l’Atlantique tropical: Diop et al. 2018. Foraging ecology of tropicbirds breeding in two contrasting marine environments in the tropical Atlantic. Marine Ecology Progress Series 607: 221–236.

Menée par Ngone Diop, cette étude combine le suivi par GPS, des variables environnementales et des échantillons des régurgitations au cours de l’incubation et de la ponte pour comprendre l’écologie alimentaire du Phaéton à bec rouge, ainsi que les stratégies de recherche de nourriture susceptibles de changer entre deux environnements marins différents: les Iles de la Madeleine (situées dans la remontée du courant canarien) et l’île de Sainte-Hélène au centre de l’Atlantique sud. Des différences substantielles observées dans le comportement d’alimentation entre les deux colonies indiquent qu’il faut être prudent lorsqu’on extrapole les habitudes de recherche de nourriture des oiseaux de mer tropicaux se reproduisant dans des environnements océanographiques contrastés. La surexploitation de petits poissons et du thon peut réduire les possibilités d’alimentation et conduire à une concurrence avec les pêcheries. On incluera le résumé d’une autre publication par Ngoné, celle-ci sur la taille de la population et la phénologie de reproduction de nos chers phaétons du PNIM, dans la 2e partie.

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Red-billed Tropicbird / Phaéton à bec rouge, Iles de la Madeleine, June 2017 (BP)

 

  • Distribution spatiale et comportement de nidification de l’Echasse blanche dans la zone humide urbaine du Technopole: Diallo, Ndiaye & Ndiaye 2019. Spatial distribution and nesting behavior of the Black winged-stilt (Himantopus himantopus himantopus, Linnaeus 1758) in the urban wetland of Dakar Technopole (Senegal, West Africa) – J Biol Chem Sciences 13: 34-48.

Cette étude menée par Yvette Diallo de l’UCAD a été conduite en deux temps, d’abord en 2012 puis en 2017, permettant d’établir les effectifs et de décrire quelques éléments de la biologie de reproduction de l’Echasse blanche. Des dénombrements réguliers pendant la saison de reproduction (délimitée de manière un peu trop restreinte par les auteurs, qui n’ont couvert que la période de mai à août et non d’avril à septembre) ont permis d’établir un effectif maximum de 531 ind. en 2012 et 766 en 2017, les effectifs diminuant dès le début des pluies, lorsque les conditions deviennent moins favorables. En 2012, 25 nids sont identifiés, et pas moins de 79 en 2017. Les résultats sont présentés sous forme de plusieurs graphiques, mais leur interprétation est souvent difficile et on pourra regretter que les conclusions ne sont pas toujours très claires (et que cet article a été publié dans un journal plutôt inhabituel!). L’étude a toutefois le mérite d’améliorer nos connaissances de la biologie de cet élégant limicole en Afrique de l’Ouest, dont les données de reproduction dans la région se limitaient jusqu’à récemment à quelques cas au Sénégal et au Ghana.

Et justement, nous avons entamé la rédaction d’une note sur la reproduction de l’espèce au Sénégal et en Gambie, puisqu’une actualisation de nos connaissances est nécessaire en vue des nouvelles données dont nous disposons. Si tout va bien, rendez-vous en 2020 pour la publication.

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Black-winged Stilt / Echasse blanche pull., Technopole, July 2017 (BP)

 

  • Régime alimentaire et aire de nourrissage des Goélands railleurs nichant dans le delta du Saloum: Veen et al. 2019. Diet and foraging range of Slender-billed Gulls Chroicocephalus genei breeding in the Saloum Delta, Senegal. Ardea 107: 33–46.

Peu d’informations sur l’écologie de la population ouest-africaine de ce goéland sont disponibles pour appuyer les actions de conservation. Les auteurs, dont notre ami Wim Mullié – seul ornitho quasi local impliqué dans l’étude – ont analysé le régime alimentaire sur la base des otolithes de poisson dans les pelotes de rejection et les matières fécales collectées à proximité des nids en fin de période d’incubation, entre 2000 et 2015. Les goélands consommaient principalement des poissons des familles Cichlidae (25-93%), Clupeidae (0-54%) et Mugilidae (0-34%). En 2014, trois goélands ont été suivis par GPS en vue d’étudier les déplacements et les zones d’alimentation. Pendant la journée, ils ont passé 27% de leur temps à couver les œufs, 10% ailleurs dans la colonie et 63% à l’extérieur de la colonie lors de déplacements à la recherche de nourriture, qui pour deux oiseaux avait principalement eu lieu dans des lagons bordés de mangroves, des salins, des criques, des rivières et un complexe de rizières abandonnées. Le troisième a exploré presque exclusivement la côte atlantique près d’un village de pêcheurs en Gambie. Le domaine vital et la zone d’alimentation des trois oiseaux mesuraient 2’400 et 1’800 km², respectivement.

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Slender-billed Gull / Goéland railleur, Palmarin, Saloum April 2019 (BP)

 

On pourrait encore citer d’autres publications ayant trait à l’écologie et en particulier aux stratégies de migration et d’hivernage d’espèces hivernant dans le pays, mais qui ne concernent pas spécifiquement le Sénégal, comme p.ex. Kentie et al. 2017. Does wintering north or south of the Sahara correlate with timing and breeding performance in black-tailed godwits? Ecology and Evolution 7: 2812–2820. [L’hivernage au nord ou au sud du Sahara est-il en corrélation avec la période et la performance de nidification chez la Barge à queue noire ?], ou encore Grecian et al. 2016. Seabird diversity hotspot linked to ocean productivity in the Canary Current Large Marine Ecosystem. Biol. Lett. 12: 20160024. [Les points chauds à grande diversité d’oiseaux marins sont liés à la productivité océanique dans le Courant des Canaries].

Puis pour terminer cette section, mentionnons encore notre note brève relatant l’observation par mes amis genevois d’un Grébifoulque se nourrissant sur le dos d’un Hippopotame (Zapun et al. 2018. African Finfoot Podica senegalensis feeding on the back of a Hippopotamus. Malimbus 40: 70-71). On y décrit un comportement rarement observé d’un des Grébifoulques présents à Wassadou en février 2018. Nous avons retrouvé deux mentions d’observations similaires sur le fleuve Gambie, ainsi que des données d’Afrique australe et du Congo-Brazzaville (avec le Buffle et le Bongo), mais ce comportement n’avait à notre connaissance jamais encore été documenté sur photo.

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Finfoot / Grébifoulque & Hippopotamus, Wassadou, Feb. 2018 (Christian Huber)

 

Place maintenant à la taxonomie, domaine pointu de l’ornithologie moderne qui grâce aux techniques d’analyse génétique continue de chambouler nos connaissances du domaine – et qu’il importe de ne pas négliger car comme le montre la première étude en particulier, les implications en termes de conservation peuvent être importantes lorsqu’un taxon est élevé au rang d’espèce. A propos, Simon et moi avons résumé les principales changements taxonomiques récents affectant le Sénégal dans cet article publié en début d’année sur ce blog.

  • Quand la morphologie ne reflète pas la phylogénie moléculaire : le cas de trois sternes à bec orange: Collinson et al. 2017. When morphology is not reflected by molecular phylogeny: the case of three ‘orange-billed terns’ Thalasseus maximus, Thalasseus bergii and Thalasseus bengalensis (Charadriiformes: Laridae). Biological Journal of the Linnean Society XX: 1–7.

Rédigé par une équipe internationale, cet article établit notamment que la Sterne royale africaine devrait être considérée comme espèce à part entière, et qu’elle est génétiquement plus proche de la Sterne voyageuse que de la Sterne royale américaine. Ayant été élevée au rang d’espèce, il devrait maintenant être plus facile de mettre en place un statut de protection et des mesures de conservation de ce taxon endémique à l’Afrique de l’Ouest, dont les populations sont assez vulnérables puisque concentrées en quelques colonies seulement.

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Royal Tern / Sterne royale, île aux oiseaux, Saloum, mai 2012 (S. Cavaillès)

 

  • Révision taxonomique du complexe d’espèces du Drongo de Ludwig avec description d’une nouvelle espèce d’Afrique occidentale: Fuchs et al. Taxonomic revision of the Square-tailed Drongo species complex (Passeriformes: Dicruridae) with description of a new species from western Africa. Zootaxa 4438: 105-127.

Un billet avait déjà été consacré à cette découverte sur ce blog: en effet, les auteurs décrivent une nouvelle espèce de drongo au sein du complexe de Dicrurus ludwigii, en utilisant une combinaison de données biométriques et génétiques. La nouvelle espèce, le Drongo occidental (D. occidentalis) diffère des autres taxons du complexe par un bec significativement plus gros et par une divergence génétique importante (6,7%) du taxon « sœur » D. sharpei. La répartition de la nouvelle espèce couvre les forêts de galerie des côtes de Guinée (et de la Casamance !) jusqu’au fleuve Niger et le Bénoué au Nigéria.

Une autre étude génétique (par les mêmes auteurs pour la plupart) concerne le Drongo brillant: même si des recherches supplémentaires sont requises, ils recommandent la reconnaissance de plusieurs espèces au sein de ce complexe, les drongos brillants du Sahel et des savanes d’Afrique de l’Ouest devenant Dicrurus divaricatus. Fuchs et al. 2018. Habitat-driven diversification, hybridization and cryptic diversity in the Fork-tailed Drongo (Passeriformes: Dicruridae: Dicrurus adsimilis). Zoologica Scripta 2018: 1–19. [Diversification engendrée par l’habitat, hybridation, et diversité cryptique chez le Drongo brillant].

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Glossy-backed Drongo / Drongo brillant (D. divaricatus), Gamadji-Sare, Jan. 2018 (BP)

 

La suite sera pour dans quelques jours !

 

 

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Quest for a Ghost

A day off and not much going on at Technopole recently (water levels are too low, most migrants have moved on) means that I finally have some time to write up this long overdue post. At long last I managed to “catch up” as they say on a very special bird, part quail, part plover – or is it half lark, a quarter courser and a quarter chameleon? Either way, our third attempt to find the unique Quail-Plover (Turnix à ailes blanches) finally paid off with some superb sightings of two different birds, nearly three weeks ago somewhere south of Touba/Mbacke in central Senegal’s barren bush country. I’m pretty sure that this diminutive bird, which of course is neither a plover, nor a quail or lark (let alone a chameleon), easily ranks in the top 10 of most wanted birds to be found in Senegal. Secretive yet not shy, it’s notoriously hard to find in the vast expanse of suitable habitat throughout central Senegal. and earlier attempts back in February and June 2018 failed to turn up any Quail-Plovers.

So, we set off ridiculously early (well maybe not for most birders, but for me 5.30am is VERY early) one Saturday morning and took the shiny new highway to Touba (merci la cooperation chinoise, Senegal now has an additional 1 billion or so Euros in debts to reimburse). Within no time we reached Touba and zoomed through the usually very busy town of Mbacke, all being quiet as it’s Ramadan season here. A few kilometres past the surprisingly clean town of Tip, for Senegalese standards that is, we took what looked like a more or less driveable track heading in the direction of a known spot for Quail-Plover. I somehow managed to get a pretty impressive puncture thanks to a sharp piece of bone (I’m guessing a goat’s femur, see below: opinions welcome), but by 8.30 we were out in the field, birding with a purpose.

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Endlessly kicking bushes and slaloming one’s way through the bush country seems to be the only way to nail down this ghost bird. Preferably in a large group, definitely not on your own or with just one mate…

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Quail-Plover country

 

Not really sure whether we really stood any chance, and hopes slowly diminishing as we kicked along without much of a result for about an hour, Miguel finally started frantically gesturing some distance away. Sure enough, he’d found one!

A short sprint later I finally saw what must be one of the most unique birds I’ve ever seen:

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YES!!

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Quail-Plover / Turnix à ailes blanches

 

We ended up watching this bird for at least half an hour as it slowly moved from one bush to another, typically rocking back-and-forth just like a chameleon, at times feeding but always keeping a watchful eye on us. We finally moved on, both of us all ecstatic of course, like two boys who just received their most wanted Christmas present. Barely five minutes later, I flushed a second bird, which again was very cooperative and allowed for great views from close-up, though it seemed more alert and more shy than the first bird, presumably its partner.

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Second bird

 

A typical Sahel species, the “Lark Buttonquail” is indeed most closely related to the buttonquails (Turnicidae), hence its French name. It was first described in 1819 by Louis Jean Pierre Vieillot based on a specimen from Senegal; its distribution runs from here and southern Mauritania in a fairly narrow belt throughout the Sahel all the way to Sudan, with what seems like a disjunct population in southern Ethiopia and arid country in Kenya.

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Bird & Man

 

To give a sense of how little is known about the species, here are some excerpts from the HBW Alive species page:

  • Voice: Apparently silent when flushed; otherwise a very soft, low whistle given from ground has been described, but context seems unknown.
  • Food and feeding: little specific information […] at least partly nocturnal […]
  • Breeding: Little known […] possibly monogamous […]
  • Movements: Poorly understood […]
  • Status and conservation: Not globally threatened. Uncommon to locally common […] in Senegal, may have become less common since 1930s […] Perhaps only a vagrant to Gambia (three recent records) […]

Our observations don’t add much to the above; we did see one of the birds feeding as it was walking slowly and every now and then quickly pecking either small insects (ants?) or seeds or other vegetable matter from the ground. When initially flushed, both birds silently flew a short distance (10-15 meters for the first, maybe 30 m for the second bird) and immediately took cover at the base of a bush. Interestingly, we found these birds in exactly the same spot as where it was reported back in January, suggesting it is present here and highly site faithful at least throughout the dry season.

Most recent observations in Senegal are made by tour groups on their regular circuit, who usually dedicate a stop (or two or three, depending on success rates!) between the north and the Saloum delta or Wassadou to their quest for the Quail-Plover. Abdou ‘Carlos’ Lo almost certainly has seen the most of these birds in the last few years, and has found the species in several spots now, so thanks certainly must go to Carlos here. There are also a few recent records from near Toubacouta, from Palmarin and from the Trois-Marigots reserve (see this post by Ornithondar, with as always a good summary of the status of not only Quail-Plover, but also its relative the Common Buttonquail). Morel & Morel mainly recorded the species around Richard-Toll, while Sauvage & Rodwell mention records from the late 80s and early 90s from Popenguine, Mbour (ORSTOM field station), the Niokolo-Koba NP, and Kaffrine. 

Here’s the second bird again, showing much less white in the wing and a very crisp plumage:

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Quail-Plover / Turnix à ailes blanches

 

Of course, there are other birds to be seen here, even if diversity is pretty low especially at this time of the year, with most migrants gone and wet season visitors not arrived yet. Savile’s Bustard, Singing Bush Lark, Yellow-bellied Eremomela, and Desert Cisticola are the most notable other inhabitants of this region (Outarde de Savile, Alouette chanteuse, Erémomèle à croupion jaune, Cisticole du désert). A single Melodious Warbler (Hypolaïs polyglotte) was the only Palearctic migrant still around. See complete eBird checklists here and here.

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Desert Cisticola / Cisticole du désert

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A silent Singing Bush Lark / Alouette chanteuse

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Chestnut-bellied Starling / Choucador à ventre roux

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Long-tailed Lizard  / Lézard à longue queue

 

Third time lucky, as they say.

 

 

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